Partageons un moment autour de l’écoute. Écouter ne serait–ce pas l’art de se taire et de la mettre en veilleuse ? Voir de se «mètre» en veilleuse, c’est à dire à la bonne distance. Pour être dans une bonne posture d’écoute. Dans mon expérience de thérapeute et aussi de femme, d’amie et de mère je prends de plus en plus la mesure de la nécessité d’écouter et surtout de me taire !!
Il y a une réelle nécessité dans l’écoute de ne pas répondre à ce que j’entends et à être pleinement présent avec l’autre.
Mais comme c’est difficile de ne pas répondre, de ne pas juger, de ne pas projeter !
Écouter c’est un peu comme si je faisais l’expérience de me rétracter pour laisser la place à l’autre. Une sorte de posture de la tortue.
Car si je réponds, si j’interromps, si je donne des conseils, si je partage que «ah moi aussi j’ai vécu cela !», alors je reprends toute la place, je ne fais que parler de moi, et donc je n’écoute pas. Et donc je ne reconnais pas l’importance de la personne que j’ai en face de moi.
Pour écouter il est bien entendu nécessaire que je mette mes préoccupations de coté pendant un temps, autre grand challenge !
Écouter l’autre peut-être joyeux, angoissant, triste, interpellant et bien d’autres choses. De ce point de vue, écouter n’est pas prendre les problèmes de l’autre. Écouter c’est laisser la place à ce qui doit être dit et ne pas chercher à tout prix à en faire quelque chose. Car qui je suis pour savoir ce que je peux faire pour toi ?
Je comprends que quand une personne demande mon attention, c’est qu’elle a envie que je sois là avec elle et sûrement rien d’autre, car si elle attendait quelque chose de moi, j’imagine qu’elle me le dirait ou me le demanderait.
Doucement vôtre,
Joanna